Par Christiane Migot.
Conseillère déléguée municipale à Brest et conseillère de la Métropole.
Le projet de loi « Séparatisme et association » annonce l’obligation d’un contrat d’engagement républicain à toutes associations subventionnées. Ecrit pour répondre aux agissements déviants d’une minorité d’associations, cette loi jette l’opprobre sur la totalité du monde associatif et cette décision va l’affaiblir d’autant que la pandémie ne l’a pas épargné.
Avec cette loi, la laïcité est utilisée comme un dispositif de sécurisation de l’espace social et on bascule pour les associations vers une laïcité de contrôle loin de la loi de 1905.
Aussi, Il existe de sérieux risques pour la vie associative dans ce qu’elle a de plus essentiel : sa liberté, sa capacité à faire vivre le débat, à interpeller, être source de mobilisation citoyenne, de vivre ensemble. Elle va engendrer la restriction de l’action militante, décourager la prise de responsabilités bénévoles.
Le monde associatif est au contact des réalités de terrain et de leur complexité et ce rôle, et ce qu’il entraine en termes de responsabilités, est déjà parfaitement posé dans la Charte des engagements réciproques signée en 2014 entre l’État, les collectivités territoriales et le monde associatif.