Le mode de fonctionnement de ce que beaucoup continuent à dénommer « l’Europe », mais qui n’est que l’UE, est toujours le même et rappelle d’ailleurs celui de la France sous Macron et ses amis : les parlements sont progressivement déconnectés voire dessaisis au profit d’un exécutif surpuissant majoritairement composé de hauts-fonctionnaires, restés fonctionnaires par leur statut mais qui en rajoutent sur le libéralisme économique aussi bien que politique, durable dans le cas de l’UE, qui a été conçue pour cela.
On comprend d’ailleurs mal pourquoi nos amis écologistes ou « socio-démocrates » restent des partisans inconditionnels de cet état de choses, car cela conduit inévitablement à des politiques modèle US, réservant une écoute privilégiée aux grands lobbies, qu’il s’agisse de l’éducation, de la santé, de la défense, de l’agriculture ou en l’occurrence, de la culture. Les PME, les petits agriculteurs, les artisans, les marins, etc … n’ont dans les faits que très peu droit à la parole car le front « technocrates-lobbies » est très solide et contrôle aujourd’hui, en plus, une partie des media. Or on ne sache pas que le libéralisme et le libre-échange à tout crin avec leurs conséquences soient des phares pour l’écologie ou le socialisme.
Le grand lectorat, lui, croit de bonne foi que le prix de vente unique du livre a réglé tous les problèmes alors qu’en fait, dans une large mesure, ils ont simplement été déplacés en amont, laissant le « petit libraire » négocier son prix d’achat et ses conditions de crédit (sujet essentiel pour de petites entreprises) sur la même ligne de départ que les « centres culturels » de la grande distribution. On devine les conséquences de cette étrange course en sacs entre pots de terre et pots de fer !
Il convient donc d’urgence qu’un(e) ministre « durable », si possible capable, responsable et volontaire, s’intéresse activement au sujet avant que le rouleau compresseur ne se mette « en marche ». La gauche et particulièrement les Radicaux de Gauche, doivent réagir pendant qu’il est encore temps. Une fois de plus ce n’est pas la prétendue « Europe » qui est en cause mais son avatar l’UE, qui fait pas mal de bêtises sous l’emprise de son exécutif et qu’il faut faire évoluer profondément, sous la pression de gouvernements qui ne soient plus des conformistes impénitents. Pour la France, ce sujet est crucial parce qu’il met en cause notre culture sociale mais aussi, indirectement, notre culture tout court qui influence 350 millions de citoyens du monde et qui n’a pas que des amis à Bruxelles.
Alors soyons des Européens intelligents qui n’ont pas la foi du charbonnier mais, en bons cavaliers, dirigent leur propre monture vers les bons concours et lui font passer les bons obstacles. Les élections « européennes » peuvent être l’occasion de préférer des listes démocratiques mais critiques à des zélotes européistes qui ont oublié un principe simple : l’Europe du futur n’a de sens que si au-delà des mantras, elle apporte une véritable valeur ajoutée à tous nos citoyens. Et elle ne sera durable que si elle recueille une adhésion profonde et formelle des citoyens des états-membres : n’en déplaise à Emmanuel Macron, le rabâchage euro-atlantiste ne saurait se substituer au bon sens paysan.
Les libraires inquiets du plafonnement des échéances proposé par la Commission européenne
Alors que la Commission européenne propose un train de mesures de soutien aux PME, l’une des dispositions proposées pourrait mettre en péril les librairies indépendantes en imposant un délai de paiement maximal unique de 30 jours pour toutes les transactions commerciales.
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