Un âne a toujours de longues oreilles !

Dans « Les lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet, le bon monsieur Seguin essaie de convaincre sa jolie chèvre de ne pas aller dans la montagne car le Loup y est. Peine perdue ! Elle s’est mise en tête d’y aller pour y goûter le thym frais et le romarin sous la rosée. Et le loup l’a finalement mangée, après un dur combat.

Mais ne désespérons pas. Nos concitoyennes, en tant que femmes, on souvent le sens des réalités humaines et matérielles et ne se laissent pas aussi facilement berner que leurs congénères mâles.

Or, ne nous y trompons pas : dans tous les pays d’UE ou d’ailleurs où l’extrême-droite s’est installée ou participe au pouvoir comme l’Italie, la Hongrie, la Slovaquie ou la Finlande, le recul social est « en marche » tout simplement parce qu’une vision de la société fondée sur la xénophobie forcée finit tôt ou tard par s’en prendre à tout ce qui s’oppose au pouvoir patriarcal.

Ce n’est pas parce que Mme Meloni est aux affaires en Italie ou que Mme Le Pen, fille de son triste père, y aspire que cela prouve que l’extrême-droite a changé d’idées. Bien au contraire, elles se retrouvent être les porte-avions d’une idéologie dont on peut déjà voir en France, avec la montée en ligne de Bardella, les signes annonciateurs. Pour elles, singer les mythes masculins est peut-être une revanche mais c’est en tout cas une terrible erreur.

En Hongrie comme en Italie, les droits commencent à reculer au bénéfice non de nobles idéaux mais de dirigeants fréquentables en apparence mais violents sur le fond, la xénophobie a à nouveau pignon sur rue et les « Travail, Famille, Patrie » ou ‘Kinder, Küche, Kirche » (Traduction : Enfants, Cuisine, Eglise) résonnent à nouveau. Un âne a toujours de longues oreilles ! La pente savonneuse qui a conduit les obsédés de l’Europe de la race à d’épouvantable exactions, nous guette.

Et ce ne sont assurément pas ceux qui se sont servis du RN en discours mais qui s’apprêtent à en être les copains à Bruxelles et lui jettent les clés de notre maison républicaine, qui protègeront les Français et surtout les Françaises de ce danger. Macron et ses ci-devant députés ne sont donc pas la solution, bien au contraire et d’ailleurs leurs affiches montrent bien que dans leur esprit, les femmes sont « utiles »…à eux-mêmes.

Alors quoi ? Ce qui est sûr en tout cas c’est que depuis 1945 la gauche a fait avancer la cause des femmes de façon significative et qu’elle peut encore le faire. Que les problèmes des femmes sont certes un sujet de société mais qu’elles sont toujours les premières « impactées » par les excès du libéralisme ou le retour à une société injuste, égoïste, unilatérale. Et c’est justement cela qu’il faut empêcher.

Or que ce soit à la ferme, en entreprise, dans l’administration, à l’hôpital comme à l’école ou en tant que chef de famille, il vaut mieux faire confiance à celles et ceux qui ont prouvé qu’ils étaient derrière leur parole, qu’aux autres. Ces élections, déclenchées de façon irresponsable et sans doute avec de douteuses arrière-pensées, sont une bonne occasion de mettre à l’Assemblée une majorité stable pour une véritable égalité celle du Nouveau Front Populaire, que soutient LRDG Les Radicaux de Gauche.

Saisissons-la, ne soyons pas la chèvre de Monsieur Seguin !

Droits des femmes : les mensonges éhontés de Jordan Bardella

Creusant le sillon ouvert par Marine Le Pen, Jordan Bardella se présente comme le premier ministre qui « garantira de manière indéfectible » à chaque femme de France « ses droits et ses libertés ». Les votes récents et déclarations des membres de son parti attestent l’exact inverse.

Lire l’article complet : https://www.mediapart.fr/journal/politique/220624/droits-des-femmes-les-mensonges-ehontes-de-jordan-bardella (Source : Médiapart)


Le Président sortant et ses amis – ou anciens amis car beaucoup ont « oublié » son nom qui les avait fait élire en 2022 sur leur propagande électorale de 2024 – nous parlent beaucoup des hypothétiques premiers ministres des autres, beaucoup moins du sien qui lui, est bien là ! S’il arrivait à faire un résultat, on peut être à peu près sûrs que la lutte au couteau ne tarderait pas à se déclencher.

Quant à celui « de l’Europe » (?) et des Affaires Etrangères, il semble avoir passé à la trappe. Pas celle de Timadeuc pour les amis bretons, même s’il a obtenu un fromage. Il y a pourtant beaucoup à faire pour de justes paix dans le monde.

En ce qui concerne la gauche enfin unie – à part quelques dissidents qui veulent faire cavalier seul en dépit l’adhésion de leur parti au NFP – en tout cas, l’idée vendue par les droites tradi, extrême ou d’argent et selon laquelle c’est J.L. Mélenchon qui sera à coup sûr premier ministre, est purement gratuite.

En effet, LFI, qui est elle-même loin d’être à 100% mélenchoniste, a obtenu 40% des investitures au sein du Nouveau Front Populaire et il n’est pas certain qu’elle aura 40% des candidats de gauche bientôt élus. Parmi les candidats investis NFP/LFI d’ailleurs, beaucoup de gens matures et solides de la vraie gauche qui sont très loin d’être des partisans inconditionnels de X ou de Y.

De toutes façons, quoi qu’on pense de Jean-Luc Mélenchon et de ses excès verbaux il ne faut pas oublier qu’il est un ancien sénateur socialiste et qu’un sénateur est rarement révolutionnaire au dernier degré. En tout cas, plutôt que de jouer à la roulette russe par électeurs interposés, Emmanuel Macron ferait bien de regarder dans son propre rétroviseur. Après tout n’a-t-il pas lui même « trahi » son ancien camarade au scooter ?
Ce qui compte c’est ce qu’on veut, sincèrement, faire de la France à part de devenir l’instrument docile d’une structure européenne dominée par des intérêts qui sont loin d’être toujours « européens ». Nos agriculteurs ont besoin de bons prix, pas d’être les salariés d’un machin et endettés à vie ; nos pêcheurs en ont assez des problèmes quotidiens en voyant les supermarchés envahis des produits de la pêche des autres. Nos jeunes veulent vivre dignement, maintenant. Nos consommateurs constatent que la vision mercantile de la Commission de l’UE n’a pas changé d’un iota sa manière de penser. Or le libre-échange totalitaire n’est pas l’ami de l’écologie ni de la qualité, il est celui de la malbouffe et de la surconsommation.

Et cela fait des années que nos technocrates refusent d’admettre qu’il faut une éducation et un urbanisme gérés non par des administrations souvent encroûtées mais collectivement par l’ensemble des acteurs sociaux. Quant à Macron, depuis 7 ans, il fait du toc avec de bonnes idées.

Cette élection, déclenchée de façon irresponsable, peut être l’occasion pour la Gauche authentique qui aime les gens et défend les intérêts et les aspirations des moins bien lotis, de montrer ce qu’elle sait faire. A elle de le démontrer si Socialistes, Communistes, Insoumis et Radicaux de gauche font Front avec les écologistes pour dire : « Oui, on peut » ou en idiome macroniste (ou Renewiste): « Yes, We can ! »

Macron-Attal, une rivalité inévitable : le grand récit à La Loupe

Deux mois après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, la tension monte entre le Premier ministre et le président. Explications. Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Laureline Dupont et Eric Mandonnet, du service politique de L’Express, décortiquent la relation compliquée entre le président et le Premier ministre.

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